Réveil à 5 h 30 du mat’ :

Je suis invitée aux soldes presse pour la première fois par mon amour, ma vie : Balenciaga !

Alors croyez-moi quand je vous dis que je ne suis pas, mais pas du tout lève-tôt, mais là, c’est pour moi une évidence : il me faut arriver la première !

6 h 30, arrivée au siège de Balenciaga :

Première déception, je ne suis pas la première.

Devant moi, une horde d’inconditionnels de Nicolas se réchauffent, frigorifiés, en buvant des cafés apportés dans des Thermos !

Chacun y va de son pronostic sur l’avenir de Balenciaga, le choix de leur nouveau directeur artistique, Alexander Wang, et surtout, l’avenir de notre chouchou à tous ! Où sera notre Nicolas adoré pour la prochaine collection ?

7 h 30, les esprits s’échauffent, malgré le thermomètre à -5°C :

Je ne suis plus la dernière, plus d’une centaine de personnes se pressent derrière moi, certains retardataires osent même nous doubler !

Erreur ! Doubler, c’est un crime de lèse-majesté !

Elisa est d’ailleurs là pour le rappeler à celles qui oseraient y songer !

Le ton monte !

Je reconnais que je profite de ces échauffourées pour avancer discrètement et gagner ainsi des places, augmentant ainsi les probabilités de trouver mon Biker de rêve !

Pardon Elisa, je risque d’être une criminelle aux yeux de tous, mais il me faut avancer, rattraper mon retard et être « the first by my first Balenciaga ! »

8 h, ouverture de la vente, arrivée du staff Balenciaga :

Séverine, la douce et très belle directrice Europe, va scruter chacune des invitations, munie de son iPad, et tout vérifier.

Elle avise haut et fort ceux qui croiraient au Père Noël qu’il est inutile d’espérer pénétrer dans l’antre fantastique sans invitations !

Tête basse, certains s’éloignent, tandis que d’autres iront jusqu’à se présenter quand même, mais n’apparaissant nulle part, ils seront invités à rebrousser chemin !

Parfait : leur départ me fait gagner encore et toujours quelques places.

Le malheur des uns fera le bonheur de Sophie !

8 h 30 :

Après deux heures d’attente dans le froid, me voilà face à Séverine, je lui présente mon invitation et là, c’est parti !

Plusieurs missions m’attendent et le secret d’une vente privée réussie, c’est l’organisation !

Ne surtout pas partir dans tous les sens : pour ne rien rater, faire comme au supermarché, rayon par rayon !

Ne pas rester stoïque et émerveillée face à tant de choix, mais agir, choisir et vite !

Direction les cuirs ! Mon Biker m’y attend…

Je cherche partout ! Je sens les larmes me monter aux yeux ! Trop tard !

Mais pas le temps de me morfondre.

Organisation ! Mon First m’attend !

Me voilà face à tous les First : City, Work, du rose, du jaune, du vert…

Mon choix est rapide, je poursuis ma course folle, direction les petites Maro de prêt-à-porter !

Et soudain, mon regard se fixe ! J’aperçois non loin de moi les bottes de mes rêves ! Telle une furie, je me jette sur le dernier 38…! Elles sont à moi ! Rien qu’à moi ! Je jure de les soigner et de ne plus jamais les quitter.

Je prends le temps de lever la tête et de regarder autour de moi et suis obligée de te rejoindre, ma Lady Gala, je n’ai jamais vu la guerre de si près !

Ce qui me séduit le plus lors des ventes, c’est ce passage obligé où l’on s’installe dans un coin pour examiner son butin.

On observe d’un seul coup que dans l’affolement, on a confondu les tailles et qu’il nous faut repartir à la conquête du Graal, ou pire encore, que l’on a pris deux fois la même paire de bottes plutôt que l’autre modèle tant recherché.

Et oui, entre la précipitation, l’excitation et mon manque de sommeil, je ne vois plus très clair !

À mes côtés dans l’espace « analyse de butin », Elisa vient à ma rencontre. J’espère, Elisa, que tu ne viens pas me chercher des poux ! Certes, j’ai vu double, mais tu ne toucheras pas à mon butin !

Mais non, tu voulais juste le nom de mon blog, pour suivre mes aventures…

Je repars du siège de Balenciaga chargée comme une mule, mais sur mon petit nuage !

Je suis épuisée et rentre me coucher, mon sac First sous mon oreiller et chaussée de mes cavalières !

Prête à dégainer si Elisa, ma nouvelle meilleure amie, m’appelle pour les soldes presse Yves Saint Laurent !

Je m’endors en rêvant…

Bons baisers

I love you

 

Balenciaga Cannes
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