Denis de Pékin Express répond à nos questions au sujet du Maradea, son restaurant Corse ! 25 août 2021 – Posted in: Bons Plans, Interviews, Non classé – Tags: , , , , , , , ,

Aujourd’hui c’est Denis de Pékin Express qui a accepté de nous offrir un peu de son temps afin qu’on puisse en apprendre davantage sur lui et son restaurant.
Il partage avec nous les difficultés qu’il a rencontré et comment il est arrivé à la fin de ce beau projet.

Lors de cette interview, il nous dévoile tous ses petits conseils pour ouvrir un restaurant !

Bonne lecture !!

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Denis Pierinelli, on m’appelle aussi Denis de Pékin Express depuis que j’ai fait l’émission. Et j’ai 37 ans.

 

Comment ce projet de créer votre restaurant vous est venu à l’idée ?

Je suis restaurateur depuis presque 20 ans, j’ai commencé à travailler très tôt dans la restauration, ça m’a toujours fasciné, j’ai de la famille notamment mon oncle qui était restaurateur, j’ai fait des études en parallèle mais je suis vite retombé dans la marmite.
À 19 ans j’ai eu mon premier restaurant / snack, une véritable expérience, j’étais mon propre patron.
Après j’ai travaillé dans une entreprise privée, dans les bureaux puis quand je suis rentré de mon premier Pékin Express c’était plus possible de travailler 8h par jour dans un bureau. J’ai donné ma démission sans avoir de vrai projet derrière mais je savais que je voulais revenir à la restauration. Revenir tout simplement à ma passion pour ce métier, un métier qui en demande beaucoup mais où l’on reçoit beaucoup.
Nous avons donc racheté un bar avec Julie, ma femme,  il y a 7 ans. Puis l’année dernière j’ai eu l’idée d’ouvrir un restaurant de plage, qui est un graal en Corse.

Un restaurant de paillote !  Nous appelons ça comme ça chez nous !

Cela faisait plusieurs années que je travaillais sur ce projet, j’ai trouvé le spot l’année dernière et il a donc fallu que je mette tout en oeuvre pour pouvoir y accéder.
C’était le chemin du combattant mais comme vous le savez je ne lâche rien.💪🏽

 

Quelles ont été les étapes pour la création de votre restaurant ?

La première étape était de détruire un bâtiment qui était à l’emplacement où il y a actuellement le restaurant. C’était un ancien hôtel-restaurant.
Il a fallu beaucoup de démarches auprès de l’état et du propriétaire pour réussir à récupérer l’emplacement, cela a été très compliqué mais j’y suis parvenu.

Pourquoi Maradea ?

Maradea c’est très simple, pendant mes nuits blanches de cet hiver en travaillant sur le dossier, quand tout commencer à prendre forme, je me suis demandé mais « comment allons-nous l’appeler? »
Il fallait que ça sonne bien, que ça reste en tête, c’est la première carte de visite du restaurant avant même de connaître le reste, je trouve que le nom est très important.
Alors comme en Corse, la mer se dit u mare et que notre fille avec Julie s’appelle Dea, et Dea en Corse veut dire déesse en toute humilité, j’ai donc tout simplement contracté les deux mots pour créer la déesse de la mer. Un clin d’oeil à notre fille, un lieu de paradis comme ce qu’elle nous procure depuis qu’elle est avec nous.

Avez-vous connu des moments compliqués entre l’étape d’achat et de finalisation du restaurant ?

L’achat non, je suis 100% sous domaine public, je loue à l’état, c’est l’une des concessions.
La contrainte que j’ai c’est qu’il faut que je démonte tous les ans, j’ai 6 mois d’exploitation. L’hiver il faut que je laisse le terrain vierge de toute construction.
C’est un petit challenge tous les ans, cette année est ma première année, alors nous sommes encore en réglages.


Quelles sont les spécialités culinaires que vous proposez ?

Nous au Maraéda, nous proposons surtout un concept, on travaille tout au Brasero. Le Maradea est en partenariat avec une marque qui s’appelle Braso, qui sont des petits artisans du sud-ouest de la France qui ont créé le Brasero où tout est cuisiné dessus de A à Z : poissons, viandes, tapas.

Nous cuisinons tout sur le Brasero mis à part les desserts et quoi que nous pourrions le faire mais on verra ça pour plus tard.
Cela rajoute un peu de spectacle sur la salle car nous voyons le chef cuisiner sur le Brasero, on vient présenter les poissons de pêches locales à table, on le voit partir pour être cuisiner sur le Brasero puis on le voit revenir dans l’assiette, donc c’est une transparence totale et une simplicité qui en devient presque une évidence. Cela plaît énormément à la clientèle et même à nous, nous aimons beaucoup travailler avec cet outil. Nous ne travaillons qu’avec des produits locaux.

 

Quelle ambiance avez-vous voulu créer dans votre restaurant ?

Moi j’ai donné l’ambiance paillote .

La paillote c’est un concept en lui-même, « sans chichi mais chic », ce sont des affaires de plage avec matériaux naturels et locaux.  Nous avons des rondins en bois de châtaignier qui sont de chez nous, de Corse, des artisans Corses qui m’ont fourni plein de choses, beaucoup de récupération, des toiles de coco pour ombrager la terrasse, tout est naturel. L’ambiance plaît beaucoup. C’est très beau avec de la récupération alors à quoi bon consommer encore lorsque l’on peut récupérer.
Tout ce qui est des locaux du restaurant ce sont des containers à qui nous avons donné une seconde vie, que nous avons aménagé et qui sont aux normes que ce soit cuisine, bar, préparation, stockage.
C’était également un petit défi de travailler dans les containers mais les clients ont été agréablement surpris.

Auriez-vous des conseils à donner pour des personnes qui voudrait ouvrir leur restaurant comme vous?
Le conseil pour ouvrir un restaurant c’est d’être sûr d’aimer ce que l’on fait car c’est un métier qui demande tellement, qui peut même parfois paraître ingrat car nous n’avons pas de vacances, nous travaillons 7j/7, on court toujours derrière les petits ennuis du quotidien.
Personnellement, je dis souvent que je suis le pompier de l’affaire, je passe la journée pas loin des petits feux pour que cela ne se propage.
C’est un métier de passionné, la personne qui fait de la restauration et qui n’est pas faite pour ça va s’en rendre compte très vite.
Il ne faut pas oublier qu’en tant que patron cela peut également impacter la vie familiale.

Il faut du courage mais surtout être curieux de ce qui se fait ailleurs, il ne faut pas se perdre.

Moi j’aime beaucoup travailler des plats bistrots connus que je twiste à ma manière et donc les clients sont rassurés par un plat qu’ils connaissent, en rajoutant un coup de frais avec des aliments nouveaux ou produits locaux, ce qui peut surprendre à la fois !

Exemple au Maradea nous avons un burger de sèche, jusque-là tout le monde connaît un burger, nous avons élaboré la recette avec de la sèche grillée au brasero. C’est vraiment l’un de nos plats phares !


Comment avez-vous composé l’équipe qui travaille avec vous ?

Cette année c’était très compliqué, nous avons fait comme on a pu, avec la pénurie au  niveau du personnel de restauration, ça a été très compliqué mais je peux dire que j’ai eu la chance d’avoir un noyau d’équipes très soudées et qui a su comprendre le projet, qui m’a aidé, épaulé et qui se sont donné coeurs et âmes. Je suis très fière de mes équipes et d’avoir réalisé ce projet avec eux.

Comment gérez-vous les nouvelles normes du pass sanitaire ?
Avec les normes du pass sanitaire c’est très compliqué, il faut se mettre dans le contexte que la restauration est un secteur qui a été énormément touché par cette crise.
Je pensais qu’on allait sortir de ça mais c’est revenu en pleine saison.
Donc clairement, il y a eu un battement de 15 jours où c’était un peu la panique. On n’avait pas assez de personnels, on se sentait presque obligé de mettre un vigile à l’entrée du restaurant alors que ce n’est pas du tout ça la restauration, on vend, on accueille pour un moment de plaisir.
Mais aussi avec l’incompréhension d’une minorité de personnes qui ne comprenait pas ces nouvelles normes.
Après avoir pris la main, aujourd’hui c’est devenu moins contraignant qu’au début.

Après votre grande victoire en 2020, envisagez-vous de faire un comeback dans une prochaine édition de Pékin Express ?

Je l’ai fait déjà 3 fois et Julie 2 fois, ça nous fait 5 Pékin Express à nous 2 mais pour être honnête s’il nous rappelle, on repart immédiatement, même si on l’a gagné et même si on a l’impression d’avoir fait le tour de la question , c’est tellement une aventure incroyable que je pourrais la refaire 20x.

Pourquoi conseillerez-vous votre restaurant ?

Tout simplement car il s’appelle Maradea, que c’est très beau, qu’on est les pieds dans le sable et les orteils dans l’eau, avec des produits frais cuits au brasero.
C’est un petit coin de paradis, je peux vous l’affirmer.

Venez vous ne serez pas déçus !

 

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